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NOTE DE L'ASPRI: innover pour le renouveau des ports et des stations du littoral

J'ai eu connaissance d'un article de Midi Libre dont le texte figure page 1, avec page 2 un début de réponse à discuter ensemble.  Nous devons répondre car il s'agit d'une forme nouvelle de repli stratégique.   JP Molle

Logement : innover pour le renouveau des ports et des stations du littoral

 

Publié le 10/09/2021 à 05:05 , mis à jour à 14:11

https://www.midilibre.fr/2021/09/10/innover-pour-le-renouveau-des-ports-et-des-stations-du-littoral-9780123.php

 

Mercredi se tenait à Gruissan un "Lab Littoral" organisé par Midi Libre et L’Indépendant. Il s’agissait d’évoquer, dans la ville audoise précurseur, le "renouveau des ports et des stations". Deux tables rondes ont été consacrées à l’hébergement flottant et à la rénovation des résidences secondaires.

 

Dans le contexte actuel du réchauffement climatique et de la montée, prévisible, du niveau de la mer à moyen terme, mais aussi du vieillissement du parc de logements saisonniers dans les stations nées lors de la Mission Racine, l’habitat et l’hébergement touristiques sont au cœur des préoccupations. La commune de Gruissan se veut précurseur sur deux fronts de solutions en la matière.

 

La première, qui fera vraisemblablement des "petits" en Méditerranée, a bénéficié d’une médiatisation sans précédent au cours de ces dernières semaines. Il s’agit du village d’hébergements flottant sur l’avant-port de Gruissan. Les Lodge Boat (bateaux cabanes) ont déjà accueilli 4 000 touristes depuis le mois de juin. D’ici novembre, 2 000 personnes de plus y séjourneront. Un succès inespéré pour Richard Perdu, patron d’Alliance Plaisance, et pour les actionnaires qui ont investi à hauteur de 3 millions d’euros dans ce projet. Idem pour l’office de tourisme de Gruissan, à hauteur d’un million d’euros.

 

Tout laisse à penser que cette innovation, vertueuse tant au plan écologique qu’économique, dans la mesure où elle favorise le commerce local, va intéresser de nombreuses communes littorales, ou non. Richard Perdu confirme d’ailleurs que, d’ores et déjà, des études sont en cours dans des villes de quatre départements français, y compris pour des implantations lacustres et fluviales. Reste le "cadre réglementaire" qui reste à définir. Rémi Récio, sous-préfet de Narbonne, salue "le succès de ces "ofbi", objets flottants bien identifiés, qui ont la vertu d’ouvrir la culture des ports à tous". Il indique qu’"il y a beaucoup d’enjeux à surveiller". D’autant plus que pour toutes celles et ceux qui réfléchissent au tourisme de demain, "il n’est pas question de transformer les lagunes et les ports en campings".

 

Agde, Gruissan, Leucate, Argelès, La Grande-Motte, villes de "démonstration"

 

La seconde partie des débats du jour a porté sur la nécessaire rénovation des hébergements touristiques dans les stations, forcément vieillissantes, nées de la Mission Racine voici près de cinquante ans. Ces logements ont "l’âge de leurs artères et bien souvent celui des propriétaires" et ne satisfont plus à la demande de la clientèle touristique. Les surfaces habitables, les équipements, le mobilier, l’aspect général et les conditions d’isolation, etc., ne sont plus conformes aux attentes.

 

"Sur le littoral d’Occitanie, on estime à 60 000 le nombre de logements sur lesquels les communes n’ont pas la main", explique la secrétaire générale adjointe pour les affaires régionales, Zoé Mahé. Dont acte. Après une phase de diagnostic, cinq communes ont été retenues, après un appel à manifestation d’intérêt : Agde, Gruissan, Leucate, Argelès-sur-Mer et La Grande-Motte.

 

Dans ces villes dites de "démonstration", des initiatives sont engagées pour convaincre à la fois les propriétaires particuliers et les syndics de copropriété sur la nécessité d’engager des travaux. Ce n’est pas une mince affaire mais les enjeux sont forts et multiples : l’amélioration du logement, du cadre de vie et le développement économique si les différents acteurs parviennent à développer, grâce à cela, un tourisme "quatre saisons".

 

En novembre, la Région Occitanie lancera le "contrat destination littoral 2021". Quant à la préfecture de région, elle estime qu’un "bouquet de solutions" pour les syndics et propriétaires sera livré d’ici 18 mois.

 

Note de l'ASPRI  (projet à renforcer)

 

Ce texte est typique  d'une vision rétrécie de l'avenir.

 

  • En aucun cas il n'est question  de travaux de protection du littoral. Pour l'ASPRI c'est la tentation du repli qui prend des formes plus attrayantes.
  • L'investissement dans l'immobilier envisagé résulte pour l'essentiel du privé touristique, comme réponse au vieillissement de l'habitat saisonnier. Que des logements flottants dans un avant-port soient en première ligne en cas d'évènement climatique n'est pas envisagé. Il suffit qu'ils flottent, comme si la mer en furie ne s'attaquait pas aux superstructures.
  • Carnon, La Grande Motte, Palavas ne sont pas que des stations touristiques mais la banlieue de Montpellier. L'habitat pérenne est important.  En ne prenant que l'exemple de Palavas, la station a une    capacité totale d'hébergement de près de 45 000 habitants. 8000 logements, 2000 bungalows, des campings et des hôtels. Dans tout l'été il doit y avoir 100 000 personnes qui ont séjourné à Palavas. Que pèseraient quelques dizaines de logements flottants dans l'avant –port ?  L'Office du Tourisme a répertorié 1000 logements vides au cœur de l'été.  Souvent le propriétaire n'occupe qu'un mois sa résidence secondaire, mais bon nombre de logements ne sont plus aux normes exigées par les locataires.    la rénovation  des hébergements est nécessaire.  Utiliser l'ANAH mieux dotée pour aider les bailleurs à moderniser leur bien par une politique municipale incitative, nous paraît une piste autrement sérieuse. Cela s'est fait à Montpellier avec succès dans le quartier de la rue Barcelone.

 

  • Un avant-port manque cruellement de place pour un développement.  Une piste pour des élus entreprenants, ce pourraient être les étangs.  Imaginons les problèmes posés pour la pollution, la photosynthèse impossible si cela se réalisait en masse... Nous avons un "excellent" exemple des problèmes posés à Palavas, dans le réel. Les house-boats des 4 canaux. Il suffit qu'un bateau jette les ordures par-dessus bord pour que les autres l'imitent. Même chose avec la vidange des cuves. L’interdiction d'utiliser les étangs doit rester la revendication de l'ASPRI. Loger des gens c'est d'une certaine façon construire
  • Les travaux d'amont qui amènent de plus en plus d'eau et de plus en plus vite n'entrent pas dans la problématique, le découpage en tranches de saucisson est à son summum.

 

    Jean-Pierre Molle

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